Reprenant le fameux slogan des Lip « on fabrique, on vend, on se paie », privé·e·s d’emploi et précaires étaient mobilisé·e·s ce matin à l’agence « France Travail » de Besançon-Témis. À l’initiative de la CGT-spectacle, de la CGT privé·e·s d’emploi et précaires, d’AC – Agir contre le chômage, ou encore de la Coordination des intermittent·e·s et précaires, une vingtaine de militant·e·s ont investi l’établissement afin de manifester leur opposition à la prochaine réforme de l’assurance chômage.
La mesure devrait entrer en vigueur par décret le 1er juillet prochain, s’agissant du quatrième durcissement depuis 2017. Ainsi que l’expose Mathieu Van Herzeele de la CGT privé·e·s d’emploi et précaires, les effets seront significatifs : « la durée d’indemnisation passe de dix-huit à douze mois et l’accès sera conditionné à une cotisation de neuf mois sur deux ans au lieu de six, c’est donc une restriction majeure pour la population. Les jeunes, séniors et femmes, souvent à temps partiel, seront touché·e·s en premier lieu. »
L’occupation du site aura duré une petite demi-heure, en bon voisinage avec les salarié·e·s et les quelques allocataires présent·e·s. « Il s’agit d’une action surtout symbolique, nous distribuons des croissants et des tracts. Le but est d’interpeler plus largement l’opinion sur ce sujet, qui ne mobilise pas assez malgré les enjeux. La carrière en CDI à temps plein dans la même boîte c’est terminé, il nous faut donc ouvrir ce front. Les galérien·ne·s aussi ont droit à la dignité, c’est également le sens de notre action » rapporte une participante.
