À Éclans-Nenon près de Dole, l’incident est encore dans tous les esprits. Au cœur de cette bourgade d’à peine quatre cents âmes, un habitant n’a pas hésité à manifester violemment son hostilité envers des gens du voyage tout juste installé·e·s en face de chez lui. Les quelques foyers étaient arrivés dans la journée de vendredi, autorisés à prendre leurs quartiers, ainsi que l’illustre une convention signée avec le maire Gabriel Bremond. Une petite dizaine de caravanes et près de trente locataires, qui ont d’ailleurs invité le premier édile et son adjointe à visiter leur petit village.
Mais cette belle synergie vole rapidement en éclat, un riverain voyant cette effervescence d’un très mauvais œil. Décrit comme particulièrement alcoolisé et dépressif, il commencer à jouer du poing dans la soirée de lundi. C’est en effet à coups de merlin que l’individu a souhaité accueillir ses nouveaux voisins, ainsi que l’expose une vidéo que nous nous sommes procurée. Branchements et équipements sont alors lourdement vandalisés, dans une furie à peine croyable. Les insultes fusent également, la communauté essuyant les propos discriminatoires notamment anti-tsiganes.
Si victimes et témoins sont déjà sous le choc, personne ne réagit pour éviter que la situation ne dégénère. Mais le pire arrive un peu plus tard dans la nuit, lorsque l’agresseur persiste depuis son domicile situé à une cinquantaine de mètres. Faisant cette fois parler la poudre, puisque cinq projectiles de fusil de chasse ont atteint un logis. « Nous étions avec notre enfant, qui reprenait le chemin de l’école le lendemain. On a cru qu’on allait y passer, ici tout le monde est traumatisé ! » confie Georges, père de famille. L’auteur présumé a été interpellé, alors que deux plaintes ont été déposées.
Image d’en-tête : habitations semi-nomades, illustration.
