Ces derniers jours, le nom d’Annie Genevard est revenu avec insistance. Au sein du potentiel gouvernement de Michel Barnier, c’est au ministère de l’agriculture qu’elle pourrait être promue. Un poste notable mais compliqué, ainsi que la crise de janvier-février l’a encore illustré. Secrétaire générale des « Républicains » et vice-présidente de l’assemblée nationale, elle dispose toutefois d’une expérience importante et d’un ancrage local fort comme maire de Morteau et députée du Doubs.
Personnalité de droite opposée au virage lepéniste d’Éric Ciotti, la soixantenaire a su aussi donner des gages très marqués. Proposition de loi visant à modifier les règles d’accueil et d’habitat des gens du voyage en 2015, dénonciation en 2016 de l’introduction de la langue arabe dans l’enseignement qu’elle estime « communautariste », volonté d’interdire les traditions telles que les danses ainsi que les drapeaux étrangers lors des cérémonies maritales civiles en 2021, en sont quelques exemples.
Reste à savoir comment la principale intéressée se positionne, elle qui déclarait notamment sur « Sud radio » le 11 septembre dernier « accepter l’éducation » si elle lui était donnée. Celle-ci écartait pourtant « l’idée d’une coalition » le 25 août, ayant même considéré devoir « faire valoir notre projet pour la France, [qui n’est] n’est certainement pas celui de Macron » le 24 avril 2017. Le couperet pourrait tomber du président lui-même, voyant la première ébauche proposée comme trop « monocolore ».
Mise à jour du 20 septembre 2024. Le collectif « le coin des LGBT+ » rappelle également que Annie Genevard a voté contre la constitutionnalisation de l’avortement, contre la procréation médicalement assistée (PMA) et contre le mariage pour tou.te.s.
Image d’en-tête : Annige Genevard, le 18 janvier 2018 à Belfort – Thomas Bresson/cc-by-4.0.
