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Hier vendredi, devant les locaux de l’Association Hygiène Sociale de Franche-Comté (AHS FC), c’était l’effervescence. Une soixantaine de personnes se sont rassemblées devant l’établissement, afin de soutenir David Guerret. Le délégué syndical et secrétaire santé-action sociale était convoqué par son employeur pour un entretien préalable à une éventuelle sanction. À ses côtés, l’intersyndicale (CGT, FO, CFDT, SUD/Solidaires) et ses collègues, encarté·e·s ou non. Si les griefs n’ont pas été communiqués avant l’entrevue, toutes et tous dénoncent une possible mesure visant son mandat.

« Cette procédure apparait dans un contexte de répression inouïe. Cette année, partout en France, j’observe dans notre branche que des élu·e·s et représentant·e·s sont inquiété·e·s du fait de leur engagement » témoigne un membre du personnel. Après une trentaine de minutes, le mis en cause ressort du bâtiment. Acclamé, il précise enfin les tenants et aboutissants de ce dossier. « On me reproche une expression politique dans la semaine du 1er au 7 juillet, en l’espèce d’avoir envoyé un courrier électronique général indiquant qu’il fallait être particulièrement mobilisé·e·s du lundi au DIMANCHE ».

Certes la neutralité politique peut être inscrite dans un règlement intérieur depuis la loi Travail en 2016, principe qui s’appliquait a fortiori déjà au sein des entreprises privées chargées d’une mission de service public. Pour la direction, ces propos pourraient donc bien sous-tendre une position électorale, d’autant plus à quelques jours du second tour des législatives. Mais pour beaucoup, l’interprétation parait excessive. « Si ça tient là-dessus, ielles vont se faire cartonner aux Prud’hommes » sourit un militant. Pour faire connaitre les suites qu’elle compte donner, l’entreprise a jusqu’à un mois.

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