Field Image A Cordier

Dans un rapport relatif à la ville de Besançon rendu public le 7 novembre, la cour régionale des comptes n’épargne pas la gestion de la commune. Ainsi que l’a relevé « Hebdo 25 », trois pages sont entièrement dédiées aux conditions de départ d’une agente, Alexandra Cordier, collaboratrice au cabinet de Jean-Louis Fousseret, puis chargée de communication à la Mairie, de 2008 à 2020. Mais après douze ans de bons et loyaux services, celle qui fut en même temps référente « d’En Marche » interrompt sa carrière pour se présenter aux élections municipales. Espérant une investiture macroniste, elle se lance toutefois en dissidente après que le parti lui a préféré Éric Alauzet.

C’est à cette période que les choses auraient dérapé, la jeune femme ne pouvant être à la fois rattachée à une administration publique et candidate à un scrutin. Étonnamment, la situation s’est donc soldée par un licenciement. Les deux protagonistes se renvoient aujourd’hui la balle quant à la paternité de ce choix, l’ancien maire assurant que l’intéressée refusait de démissionner quand celle-ci indique avoir simplement pris acte des décisions de son employeur. Toujours est-il que l’ex-salariée a alors bénéficié d’indemnités confortables, pour un montant total avoisinant les 100 000 euros. Une issue désormais épinglée par la chambre, qui a également saisi le parquet.

C’est sous l’étiquette « divers centre » qu’Alexandra Cordier a finalement mené sa liste « Ensemble ! », composée de personnalités comme l’avocat Randall Schwerdorffer, le sportif Morgan Kneisky, mais aussi son ancien patron Jean-Louis Fousseret. Celle-ci obtiendra 4,57 % des voix, ne lui laissant pas la possibilité de se maintenir ou de fusionner ; Elle appellera donc à voter Ludovic Fagaut au second tour, qui échouera à gagner la ville de Besançon. Alors que le 16 août dernier, une problématique similaire avait rattrapé le président du conseil départemental de Haute-Saône Yves Krattinger, l’affaire financière pourrait là aussi prendre un tournant politique et judiciaire.


Illustration d’en-tête : Alexandra Cordier en 2020, pour sa campagne aux élections municipales.

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