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Ielles étaient une soixantaine à manifester, hier matin dans le centre-ville de Besançon. Une date nationale entièrement consacrée à la situation des retraité·e·s, appelée par l’ensemble des principaux syndicats localement présents. Les participant·e·s réclamaient notamment une amélioration de leurs pensions, incluant une indexation liée à l’inflation, une revalorisation sur la base des salaires moyens, ainsi qu’un rattrapage des pertes subies depuis 2017.

Pour la CGT, Jean Duvernay n’a pas manqué de souligner la réalité économique des intéressé·e·s en stipulant par exemple que quelque deux millions de soixante ans et plus vivaient aujourd’hui sous le seuil de pauvreté – 1 216 euros mensuels pour une personne seule, selon l’INSEE. L’exigence d’un minimum qui ne pourrait descendre en-dessous du SMIC est d’ailleurs une revendication historique, devenue presque une utopie tant les politiques actées s’en éloignent.

La grogne intervient donc alors que ces requêtes sont portées depuis déjà des années, mais les coupes budgétaires promises par le gouvernement Barnier ont encore accentué la colère. Celui-ci prévoyait de geler la plupart des réévaluations pendant six mois, une mesure adoptée ce lundi par le recours à l’article 49-3. Un vingt-quatrième passage en force depuis le second mandat d’Emmanuel Macron, qui pourrait précipiter un vote de censure et la chute de l’exécutif.

Conscient·e·s que cette éventuelle issue ne signifiait pas l’abandon de la résolution, les protagonistes ont donc tenu à exprimer leur mécontentement dans la rue. Après des prises de parole au lieu de convergence place du Huit-Septembre 1944, c’est un cortège clairsemé mais pugnace qui s’est dirigé jusqu’à l’hôtel de Préfecture. D’autres rassemblements ont été relevés dans la région, brassant une cinquantaine de personnes à Vesoul et une centaine à Montbéliard.

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