Devant l’antenne planoisienne de « APF – France Handicap » (anciennement Association des Paralysé·e·s de France), il y avait de l’agitation en ce début d’après-midi. Syndicats, salarié·e·s, mais aussi résident·e·s, ont manifesté leur mécontentement devant les portes de l’établissement. « APF en grève » pouvait-on lire sur une large banderole accrochée sur une façade, alors qu’un tract dénonçait le « torpillage opéré par les pouvoirs publics ». En cause, la suppression de 431 emplois au sein de cette institution incontournable.
« APF – France Handicap, c’est un cas emblématique de la casse du social et du médical-social » s’exaspère Lionel Chatelain pour « Force Ouvrière ». « La liste est longue, y compris localement. Gels de poste à la Fondation Plurielle, remise en cause des garanties collectives à la Croix Rouge, investissements en berne et surcharge de travail à l’AHS FC, menaces de baisses budgétaires et fermeture de multiples services dont l’insertion à l’ADDSEA… En réalité, c’est partout une catastrophe » poursuit Pascal Descamps pour la « CGT ».
Une colère d’autant plus forte, que le secteur connaît déjà de lourdes difficultés alors qu’il bénéficie en premier lieu aux personnes les plus fragiles. La mobilisation s’est donc poursuivie devant le Conseil Départemental du Doubs, référence majeure dans le domaine. C’est là que, plus globalement, les inquiétudes se sont encore exprimées, élargies à bien d’autres domaines connexes. « L’hôpital et l’école sont gravement en danger, or on nous promet une nouvelle et violente politique de baisse des dépenses » relatait ainsi une participante.
Illustration d’en-tête : Aperçu de la mobilisation, devant les locaux de « APF – France handicap ».