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Ielles étaient un peu plus de quatre-vingts réuni·e·s ce soir à Besançon, afin de commémorer la « journée internationale pour l’élimination des violences faites aux travailleuses et travailleurs du sexe ». Malgré le froid mordant, les chiffres de la participation augmentent modestement chaque année. Le rendez-vous a été localement initié pour la première fois en 2022, sous l’impulsion de l’association « Partage, Droit, Autonomie » (PDA). À 19h00 place Louis Pasteur, bougies, parapluies rouges et pancartes dressaient le décor. Avant des prises de parole, énumérant un panorama pour le moins critique des atteintes régulièrement subies dans la profession.

« En réalité, ces violences sont de toutes sortes : un client qui s’en prendrait physiquement à l’un·e d’entre nous, un propriétaire qui nous vire grâce aux législations en place, des proches et des allié·e·s qui nous tournent le dos à cause de cette activitépolice/justice, médias, monde militant, y contribuent encore largement » fut-il exposé. Sur place en effet, pas un·e seul·e représentant·e politique ou syndical·e n’était présent·e. Avant d’égrainer le nom des prostitué·e·s tué·e·s en douze mois sur le territoire, une oratrice assure : « Il faudra désormais compter avec nos voix, car nous ne cesserons jamais de lutter pour notre survie, nos conditions de travail, notre dignité ».

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