Ce mardi 11 mars, il y’avait de l’effervescence à l’UFR-SLHS Mégevand. Après quelques actions éparses et cinq assemblées générales, le mouvement tente de se structurer. Dans le cadre d’une journée nationale de lutte universitaire, les étudiant-e-s opposé·e·s à l’établissement expérimental « Marie et Louis Pasteur » étaient donc bien visibles. Un barnum, du café, quelques tracts et beaucoup de banderoles, accueillaient, de 10h00 à 17h00, les apprenant·e·s et gens de passage. Point d’orgue avec un rassemblement à même la cour entre 12h00 et 14h00, auquel professeur·e·s et syndicats se sont joints à la trentaine de protestataires constituant le noyau dur.

Toustes dénoncent l’avènement « d’une vision soumise aux grandes écoles et aux acteurs socio-économiques, une logique de privatisation et de compétition libérale, une dé-régularisation notamment en dehors du code de l’éducation, un amoindrissement des instances démocratiques ». « On a l’exemple avec Paris-I, en cas de déficit le rectorat peut imposer une tutelle. Ce qui sert de justification afin de fermer les formations, avec l’aval d’instances technocratiques de notation telle que le Hcéres. Comme la santé, je n’imagine pas l’instruction cadrée selon une exigence de rentabilité… À moins de la réduire à néant, de la destiner à une élite ! » exposait ainsi un membre de la CGT.

Si le constat est désormais rôdé, les participant·e·s regrettent un manque d’information et in fine d’engouement de leurs camarades. Un horizon fut ainsi réalisé, constatant les mobilisations analogues à Rennes mais cette fois avec plusieurs centaines de personnes engagées. Diverses actions sont ainsi proposées dans les prochains jours, porte-à-porte, tours d’amphi., tables régulières… « Beaucoup d’étudiant·e·s ne sont absolument pas au courant de la situation et des enjeux, peut-être faut-il commencer par là pour massifier la contestation. Leur faire aussi comprendre qu’au-delà des élections en cours, il faut aussi qu’on se bouge concrètement » fut-il résumé.

Illustration d’en-tête : Aperçu du rassemblement, UFR-SLHS/Mégevand.

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