Fondé dans le sillage d’une loi Veil actant la dépénalisation partielle de l’IVG, le « Centre d’Information et de Consultation sur la Sexualité » (CICS) fête ses cinquante ans. Lancée « dans un contexte où se rencontraient de fortes réticences au sein-même des hôpitaux et du corps médical », l’association comtoise est reconnue comme un « Centre de Santé Sexuelle » (CSS). Accueil d’un large public concernant la « vie affective et sexuelle », interventions en milieu scolaire, coordination avec les établissements médicaux-sociaux, dépistage de MST et contraception, consultations pré/post IVG et réalisation d’IVG médicamenteuse, forment autant de missions réalisées au quotidien par ses membres.

Une somme de services toujours « anonymes et inconditionnels », se situant « à la croisée des secteurs de l’éducatif, de la santé et du social ». « Que faire face à une situation de violences intrafamiliales, qu’est-ce que l’identité de genre, comment avoir concrètement recours à l’interruption volontaire de grossesse, quel quotidien après la naissance d’un enfant, y a-t-il des ressources spécifiques concernant les personnes handicapées… Toutes ces demandes qui fusent dans la société, nous tentons d’y apporter des réponses, gratuites et sans jugement, au plus près des gens » nous expliquait-on le 8 mars lors de la « journée internationale des droits des femmes et minorités de genre ».

Vendredi 4 avril, l’institution organisait une journée intitulée « Relations, sexualités : en parler juste, juste en parler ». Avec un programme chargé : présentation d’outils destinés aux professionnel·le·s, conférence gesticulée d’Aurélie Rolland sur la pédocriminalité, table ronde quant aux « enjeux de l’éducation à la vie affective et sexuelle des jeunes », avant de clôturer la soirée sur un « talk » de Camille Aumont-Carnel du compte « Instagram » « @jemenbatsleclito » devant trois cents fans. « Un demi-siècle, il fallait marquer le coup ! C’est l’occasion de rappeler le travail qui a été fait, l’existence précieuse d’une structure comme le CICS, mais aussi les combats qu’il reste encore à mener » nous synthétisait une bénévole.


Illustration d’en-tête : Logo du CICS, en page d’accueil de son site Internet.

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