C’est désormais un rituel immuable à Besançon, chaque samedi après-midi depuis octobre dernier. Un cortège hebdomadaire rappelle que localement la solidarité internationale est un concept fort, qui s’inscrit d’abord dans et par la rue. Ielles étaient ainsi encore une bonne centaine à battre le pavé, décidé·es à maintenir la pression populaire pour dénoncer le massacre qui a déjà coûté la vie à au moins 35 000 personnes sur Gaza. Mais aussi évoquer la répression galopante cette fois en France, où étudiant-e-s et politiques paient parfois chèrement leur soutien, entre agressions de militant·es pro-Netanyahou, convocations policières et déferlantes médiatiques aux relents souvent discutables. Alors que la capitale comtoise entamait son sixième mois de mobilisation, les soulèvements universitaires de New-York à Paris n’y faisaient toujours pas tâche d’huile. Au regret de certain·es, qui comme durant la journée du 1er mai espèrent voir un sursaut même symbolique traverser les milieux.
Photographie : Toufik-de-Planoise