Les 7 et 8 octobre au centre Diocésain, le « mouvement du Nid » organise un colloque sur la prostitution. Un évènement soutenu par les pouvoirs publics, visant à former les professionnel·le·s du secteur social, les forces de l’ordre, ou encore les élu·e·s. Selon nos estimations, une cinquantaine de participant·e·s étaient présent·e·s, venu·e·s parfois depuis Nancy et même de Nice. Une date toutefois décriée par le syndicat de travailleuses et travailleurs du sexe « Partage, Droit, Autonomie » (PDA), mobilisé ce matin afin de sensibiliser le public à ses revendications.
« Le Nid est une association abolitionniste, qui considère que toute forme de prostitution est par essence problématique. Derrière une invitation d’étude et de réflexion validée par les autorités, c’est une ligne bien précise qui est en réalité délivrée. Le tout en excluant les concerné·e·s, dont la parole n’est jamais entendue et encore moins prise en compte. Pour rétablir un équilibre dans ce discours, nous avons donc proposé une rencontre aux différent·e·s convives afin qu’ielles puissent avoir toutes les pièces du dossier et apprécier le sujet en toute objectivité » explique une membre.
Pendant plus d’une heure, la dizaine de militant·e·s s’activera à l’entrée principale du bâtiment avec tracts et banderoles. Un bénévole historique « du Nid » venant constater que la mobilisation respectait les cadres de la bienséance, l’occasion d’échanges sommaires dont la conclusion que selon lui « la prostitution libre n’existait définitivement pas ». Pour les hôtes le dialogue engagé fut souvent plus riche, nombre d’entre elleux déclarant « apprécier l’apport d’un point de vue venant du terrain » et plusieurs confirmant leur intérêt à se rendre au sein de cette « conférence parallèle ».