Dsc 0083 Floutée

Mardi dernier à Paris, Paul Varry, cycliste engagé, était tué par un conducteur de SUV, qui l’a volontairement écrasé après une altercation. Il avait vingt-sept ans. Un véritable choc, au-delà des seul·e·s partisan·e·s des transports doux et alternatifs. Ielles étaient ainsi une centaine réuni·e·s ce soir devant la Mairie de Besançon, afin de commémorer la mémoire de leur camarade et dénoncer les « violences motorisées ». Comme dans bien d’autres villes en France, l’occasion pour beaucoup de déplorer une volonté politique insuffisante, un partage de l’espace public difficile, mais aussi de véritables problématiques comportementales inhérentes aux automobilistes.

« Utiliser sa voiture pour infliger des dégâts sur une personne, c’est se servir d’une arme. Il serait temps que cet aspect soit considéré et sanctionné de la sorte par la justice et la société » indique un membre de « l’Association Vélo Besançon », organisatrice. Marie, présente à la manifestation féministe du matin, insiste, quant à elle, sur les réalités sociologiques des mis en cause dans ce type d’affaire. « Le rapport freudien à la bagnole, ce n’est pas un mythe. Toutes les études le démontrent, les attitudes agressives ou excessives au volant viennent des hommes dans une large majorité des cas ». Après une prise de parole, la mobilisation s’est achevée par une minute de silence.

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