Dsc 0014 Flouté

Il n’y avait pas foule en début d’après-midi, sur le parvis du CHRU Minjoz. Un rassemblement était pourtant organisé, dans le cadre d’un appel national et intersyndical (CGT, SUD, FO, UNSA) auquel s’est associé le « Collectif de la défense de la Santé du Doubs » (CoDès 25). Quelques membres du personnel en grève ont pris la parole, devant la trentaine de soutiens ayant fait le déplacement. Marc Paulin, médecin et membre de SUD-Santé, Pascale Letombe, retraitée pour la CGT et CoDès, ainsi que Pascal Descamps, éducateur à la CGT ADDSEA, exposant leurs craintes concernant le prochain « projet de loi de financement de la sécurité sociale » (PLFSS).

« Ça fait des années que ça va mal à l’hôpital public, avec des moyens en baisse constante et des conditions de travail qui se durcissent. Mais l’État veut encore faire des économies sur les blouses blanches, alors qu’on est déjà au maximum. Les effets concrets, ils se profilent : une baisse des dotations et des recrutements, qui vont encore aggraver la prise en charge et entraîner un tri des patient-e-s ; un allongement des délais de carence de un à trois jours en cas d’arrêt maladie, obligeant les salarié-e-s à venir malades au travail avec les conséquences que ça peut avoir dans un tel environnement. Je le dis, il va y avoir des drames ! » expose notamment M. Paulin.

Quant à P. Descamps pour le secteur médico-social, il constate : « Nous devons faire toujours plus avec toujours moins, forcément ce sont les plus faibles qui subissent. La prise en charge des mineurs sur la question des troubles psychologiques est déjà assez pauvre, mais c’est là qu’on tape le plus souvent quand il y a des besoins budgétaires. Sur Palente/Orchamps, par exemple, il y a un seul intervenant, le second étant en convalescence. La suite économique logique, ça sera d’étendre sa zone géographique. Mais étant déjà sous l’eau, il ne pourra pas. À force de réductions, suppressions, rationalisations, des quartiers et des populations seront abandonnés ».

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