Ce mardi 3 décembre entre 13h00 et 15h00, un stand « CIRFA » devait prendre place au sein de la faculté de Lettres à Besançon. Mais un groupe d’étudiant·e·s révolté·e·s ne l’entendait pas de cette oreille, jugeant inadmissible cette promotion à l’université. Dans le hall principal, plusieurs d’entre elleux se sont donc appropriés les lieux dès 12h00. Alors qu’une large banderole exposait « militaires hors de nos facs », des tracts « mort aux États – mort aux Armées » et des visuels détournant la campagne de recrutement étaient distribués.
Si aucun 11 novembre anti-militariste n’a été organisé en 2024, on aurait donc tort de croire à la disparition de certaines traditions militantes locales. « Les bidasses n’ont rien à faire ici, leur venue est une provocation. Ces corps ne servent qu’à une seule chose, maintenir un ordre de domination. On ne peut pas à la fois dénoncer l’atrocité des conflits ou s’opposer au Service National Universel, tout en acceptant leur propagande. À l’université en particulier, on doit l’affirmer : pas de guerre entre les peuples, pas de paix entre les classes » nous explique un participant.
Les uniformes n’ont pu que constater la situation, le comité d’accueil étant déterminé à occuper fermement le site toute l’après-midi. Ayant tenté d’intercéder auprès du personnel présent, la troupe a finalement capitulé au bout de dix minutes. Sans même combattre. À 13h12, l’opération était ainsi terminée. La Direction, par la voix du Doyen Pascal Ducournau, a fait part de son mécontentement, rappelant aux protestataires que, s’agissant d’un corps régalien, la demande était légitime et accordée, afin de présenter, une fois par an, différents métiers.
Illustration d’en-tête : La plupart des militant·e·s réuni·e·s ce jour, exprimant leur opposition frontale à ce que l’armée tienne un stand au sein de la faculté de Lettres.