Quelque 5,4 millions de salarié·e·s des très petites entreprises mais aussi les employé·e·s à domicile étaient appelé·e·s à voter du 25 novembre au 9 décembre 2024, afin de désigner leurs représentant·e·s. Faute de pouvoir bénéficier d’instances du personnel comme un comité social et économique (CSE), ces structures de moins de onze équivalents temps plein doivent en effet choisir tous les quatre ans parmi les syndicats. Un scrutin important, qui pèse par exemple sur la représentativité au sein des branches ou la composition au conseil des Prud’hommes.
Il y avait dix-huit listes en Bourgogne/Franche-Comté, partagées entre dix organisations interprofessionnelles et huit spécifiques. Sur 197 690 inscrit·e·s, seul·e·s 9 239 se sont exprimé·e·s, donnant un taux de participation à 4,67%, supérieur à la moyenne nationale. Toutes catégories confondues, la CGT conforte nettement sa première place en raflant le quart des bulletins (25,23%). Suivent la CFDT (16,17%), UNSA (14,55%), Force Ouvrière (11,49%), la CFTC (8,58%), ainsi que le Syndicat Professionnel des Assistants Maternels et des Assistants Familiaux (6,70%).
Les autres ne franchissent pas la barre des 5%, même si l’étiquette « gilets jaunes » autorisée in-extremis par la cour de cassation récolte un notable 4,05%. « C’est pour nous un signe que les salarié·e·s se reconnaissent dans le syndicalisme de lutte et de proximité que nous portons. Mais cela ne doit pas masquer la très faible participation, dont une des causes sont les dysfonctionnements organisationnels. Selon un sondage réalisé en octobre 2024, plus de 50% des salarié·e·s des TPE n’étaient même pas informé·e·s de ces élections » analyse notamment l’union locale CGT de Besançon.
Illustration d’en-tête : Manifestation intersyndicale contre la réforme des retraites, le 11 février 2023 à Besançon – archives TdP.