Rendu public le 7 novembre, le dernier rapport de la cour régionale des comptes relatif à la gestion de la ville de Besançon va donc connaître un épilogue pénal. Si sa publication n’avait initialement pas provoqué beaucoup de vagues dans le milieu politique et médiatique local, trois pages furent toutefois repérées concernant les fortes indemnités octroyées par le maire Jean-Louis Fousseret à sa collaboratrice de l’époque, Alexandra Cordier. Alors que celle-ci s’engageait dans la campagne municipale de 2020, son départ s’est accompagné d’une confortable compensation avoisinant les 100 000 euros. Une situation problématique pour l’instance administrative, qui considère qu’elle aurait dû démissionner sans émoluments, a fortiori trois mois avant la fin de son contrat. La justice saisie, un renvoi devant le tribunal correctionnel vient d’être acté pour le 1er octobre 2025.
L’ancien édile socialiste est ainsi poursuivi pour « prise illégale d’intérêts par un élu » et « détournement de fonds publics par dépositaire de l’autorité publique », la dissidente macroniste inquiétée au motif de « recel de détournement de fonds publics », « déclaration fausse pour obtenir une prestation indue d’un organisme de protection sociale » et « exécution d’un travail dissimulé ». Deux ultimes volets qui s’ajoutent à l’affaire principale, l’intéressée ayant en plus exercé des activités d’agente commerciale dont la rétribution aurait été différée afin d’abuser de prestations chômage. Si le parquet estime que la matérialité des charges est pleinement établie, en se basant notamment sur des relevés et témoignages jugés accablants, les prévenu·e·s contestent quant à elleux cette lecture et la commission d’un délit, comme le rapportent « France 3 » et « l’Est Républicain ».
Illustration d’en-tête : Jean-Louis Fousseret, maire de Besançon entre 2008 et 2020.